0535 - Toujours connectés
Faciliter nos vies, ça pourrait être bien,
Aux cerveaux d'abrutis qui ne comprennent rien,
Grand cap sur l'avenir, pour nous, robotisés,
Ils ont des choses à dire, nos objets connectés.
Jaloux de sa cousine qui est plus évoluée,
Car elle est très coquine, la puce RFID,
La chanson du code barre qui parle à son lecteur,
Ce n'est pas par hasard qu'il met à nu son cœur.
La tablette te permet de commander tes plats,
Alors que tu pourrais sortir pour tes achats.
Quelque soit la façon, nos données sont captées,
Pour payer la rançon de la publicité.
En auto, sur la route, maintenant, t'es filmé,
Et sans que tu t'en doutes, tu es verbalisé.
Ce n'est que pour ton bien, pour ta sécurité,
Même pour un petit rien, tu seras vite jugé.
Quand tu recherches ainsi, juste un peu de bonheur,
Tu te promènes ici via ton navigateur,
Mais si tu ne sais plus ce que t'as fait hier,
Google reste à l'affut, il n'a pas Alzheimer.
Tu vas sur les réseaux, impression d'exister,
En prenant un pseudo, histoire de te cacher,
Ces réseaux sont sociaux, mensonges et vérités,
Tu as des liens mondiaux mais tu es isolé.
Tu écris des textos, si peu de caractères,
En inventant des mots, tu refais la grammaire.
Tu as beaucoup d'amis que tu n'as jamais vus,
Ils ne sont dans ta vie que de simples inconnus.
Nos machines en commun pour une déconvenue,
Regardons nous, humains, nous ne nous parlons plus,
Tout seul sur ma planète, je dépose ce poème,
Sur mon site, je m'entête, je voudrais plus qu'un <<J'aime>>.
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